La femme athénienne:
Les filles et femmes de citoyens n'ont pas de droits politiques. L'idéal féminin grec est évoqué par cet extrait où Ischomaque, un riche Athénien, évoque sa femme avec le philosophe Socrate:
"[...] à peine avait-elle quinze ans quand je l'épousai. On l'avait jusque-là soumise aux lois d'une austère surveillance : on voulait qu'elle ne vît, n'entendît presque rien qu'elle ne fit que le moins possible de questions. N'était-ce pas assez, je te prie, de trouver en elle une femme qui sût filer la laine pour en faire des habits, qui eût vu de quelle manière on distribue la tâche aux servantes?"
Xénophon, L'Economique, début IVe s. av J-C, ch. VII.
Un métèque est un étranger, soit un Grec citoyen d'une autre cité, soit un Barbare (non-Grec), domicilié à Athènes. A la différence d'autres cités grecques, Athènes est accueillante envers les métèques, qui assurent une grande partie de l'activité artisanale et commerciale.
A la différence de l'esclave, le métèque est libre. Sa personne et ses biens sont protégés par la loi, mais en revanche il ne bénéficie pas des droits politiques du citoyen, ne peut pas devenir propriétaire d'un bien immobilier, ne peut pas épouser une Athénienne. A la différence du citoyen, il paie une taxe de résidence (metoikion). Il est exceptionnel que les Athéniens accordent la citoyenneté à un métèque.
D'origine grecque ou barbare, l'esclave est considéré comme un objet appartenant à un maître, qui peut être un citoyen ou un métèque.
L'esclave n'a aucun droit, son témoignage en justice n'est recevable que sous la torture. Les esclaves remplissent à Athènes des fonctions variées: mineurs, travailleurs agricoles, maîtres d'école, ouvriers, domestiques, forces de police (il s'agit alors d'esclaves publics), secrétaires... Certains riches Athéniens confient à des esclaves la gestion de leurs boutiques ou de leurs ateliers.
L'esclave peut être affranchi par son maître. Il devient alors un métèque.